Les grandes orgues

2010 - 175 ème anniversaire de l’église St-Lambert - Ressources : A.Bricq - Rose-Marie Henreaux  -   Web : P.Walraevens - Mise à jour de cette page le vendredi 20 septembre 2013

LE FACTEUR D’ORGUES HYPPOLITE LORET


Né à Termonde en 1810, Hyppolite Loret s’est fait une réputation par les orgues construites au couvent des Prémontrés à Averbode, ceux de l’église du Finistère et de St- Joseph à Bruxelles et l’orgue de Poererlé en Campine.


Les jeux d’anches des orgues H. Loret sont en général d’une beauté remarquable. Ce facteur a formé une quantité d’élèves dont plusieurs se sont établis à l’étranger.

Après la mort de son épouse (1859), des différents familiaux et une liquidation, il s’est établi à Paris.


Hyppolite Loret peut être classé parmi les meilleurs facteurs d’orgue de son époque, tant par la solidité de ses instruments que par la beauté des timbres de ses jeux.


Nomenclature des orgues


Bruxelles : l’ancien orgue du Conservatoire, St- Jacques sur Caudenbergh.

Pâturages, Hornu, Frameries, Jumet, Gilly, Gosselies, Châtelineau, Courcelles, Pont-à Celles, Bruges (St-Gilles), Dison, …

Hyppolite Loret a construit en tout 460 orgues.





Sources : Historique de la Facture et des Facteurs d’orgue, Anvers 1865 ( Ed. G.J. Grégoir)

Arrêté Royal du 3 octobre 1974 classant les grandes orgues

de notre église.

Le 5 octobre 1844, le facteur d’orgues Hyppolite Loret, alors établi à Bruxelles, proposait au Conseil de fabrique de l’église paroissiale Saint-Lambert à Courcelles un devis pour la construction d’un nouvel orgue de 11 jeux à un clavier et pédalier accroché.


Le buffet en chêne à trois tourelles et deux plates faces, la mécanique, le pédalier et le soufflet à réservoir avec pompe aspirante devaient être livrés neufs ; seuls quelques tuyaux de l’ancien orgue pouvaient resservir.


La composition proposée était la suivante :


  1. Clavier en fenêtre de 56 touches (Ut-Sol5)
    Montre 8 – Bourdon8  – Prestant 4 – Flûte 4 – Octave 2 – Nazard 2-2/3 – Larigot 1-1/3
    (ces deux derniers jeux proviennent de l’ancien orgue) – Fourniture IV-V – Cornet V – Trompette 8 (basse+dessus) – Clairon 4.

  2. Pédalier accroché de 18 marches (Ut-Fa3)


Il faut ajouter à cette composition le placement d’un bourdon 16 et d’une bombarde 16 par Hyppolite Loret dès 1845.


Il est intéressant de constater que Loret conserva les deux petites mixtures de l’instrument précédent, conférant ainsi à son orgue une composition parfaitement classique.


L’ouvrage doit être terminé pour Pâques 1846 et le prix convenu s’élève à 3.800 frs payable comme suit : 2.000 frs lors de la pose de l’orgue et 1.800 frs dès le travail terminé.

Le 1er juillet 1866, le Conseil de la Fabrique décide de faire ajouter un positif de 9 jeux à l’orgue de la paroisse.
Le buffet en chêne sera placé en dehors de la balustrade du jubé.


La composition proposée était la suivante :


Salicional 8 – Bourdon bas 8 – Bourdon supérieur 2 – Flûte harmonique 4 – Mélophone 4 – Voix céleste 8 – Doublette harmonique 2 – Basson bas 8 – Hautbois 2.


Le buffet du grand orgue est reculé d’un mètre trente et la soufflerie placée sur le côté du jubé. Le clavier en fenêtre du grand orgue est abandonné au profit d’un buffet console contenant les deux claviers et les mécanismes du grand orgue, du positif et du pédalier. Ce buffet console, placé entre le grand orgue et le positif, est tourné vers le chœur.

Le grand orgue est remis à neuf, c'est-à-dire nettoyé et accordé au « ton du diapason en usage au Conservatoire de Belgique ».

Les travaux sont estimés à 3.370 frs dont le payement se fera comme suit :

  1. La première moitié (1.685 frs) immédiatement après la pose du positif qui devra avoir lieu avant le 15 septembre 1866.

  2. La seconde moitié en 5 annuités de 337 frs chacune, la première débutant le 8 avril 1867.


Dans les années 1890, des réparations importantes furent effectuées par les Frères Joris, établis à Renaix.


En 1937, Anneessens Marinus de Courtrai entreprend une vaste restauration de l’instrument. C’est à cette époque que sous prétexte de « palier à une forte lacune », il ajoute un sommier de pédale (Bourdon 8 – Bourdon 16) à commande pneumatique. Il ajoute également deux jeux à la mode de l’époque (Viole de Gambe 8 – Voix céleste 8). C’est à cette époque que le soufflet est « mis étanche » et qu’une nouvelle soufflerie est installée, le tout est placé dans la tour.


Le 3 octobre 1974, un arrêté royal classe l’orgue de l’église Saint-Lambert comme monument en raison de sa valeur historique et artistique.


En 2001, remise en état du positif de l’orgue par la Manufacture d’orgues Schumacher.


En 2010, remplacement du moteur de la soufflerie de l’orgue avec ajout de prise d’air dans l’église par la Manufacture d’orgues Schumacher.

Composition actuelle de l’instrument


  1. Le grand orgue – 56 touches (Ut-Sol5)
    Bourdon 16 – Bourdon 8 - Montre 8 – Flûte harmonique 8 – Viole de gambe 8 – Prestant 4 – Doublette 2 – Fourniture 5 rangs – Cornet – Clairon 4 – Trompette 8 – Bombarde 16 basse et dessus (registres bloqués)

  2. Le positif – 56 touches (Ut-Sol5)
    Bourdon 8 (basse) – Cor de nuit 8 (dessus) – Salicional 8 – Voix céleste 8 – Mélophone 4 – Flûte 4 – Doublette 2 – Basson/Hautbois 8

  3. Pédalier accroché – 27 marches (Ut-Ré3) avec 7 tirasses
    Ajout de Basse 8 et Sous-basse 16 avec système pneumatique

  4. Traction
    Traction mécanique sauf pour les basses ajoutées ( 8 & 16), système pneumatique.

Depuis le début des années 1970, les grandes orgues de l’église Saint-Lambert sont entretenues par la Manufacture d’orgues Schumacher.


Dossier mis à jour le 12 septembre 2013 – Armand Bricq – Président de la Fabrique d’église